Le cancer du sein est un mal qui est de plus en plus fréquent chez les femmes notamment celles déjà ménopausées. Contre ce mal, qui peut être fatal, des solutions ont été trouvées telles que la chirurgie. Une chose est de subir cette chirurgie et une autre est de se remettre de cela. En fait, la guérison ne s’arrête pas automatiquement après une opération. Il faut un ensemble de comportements quotidiens à adopter pour s’assurer d’une guérison complète. Cet article donne des idées pour se remettre d’une telle chirurgie.
Faire une rééducation
Après une chirurgie mammaire, votre corps perdra sa mobilité et sa souplesse d’antan. Et c’est tout à fait normal, car au cours de l’opération certains tissus ont été enlevés et certains ganglions prélevés. En effet, quelle que soit l’opération pratiquée (tumorectomie, mastectomie avec prélèvement des ganglions de l’aisselle…), l’intervention chirurgicale peut provoquer un enraidissement de l’épaule. Et cela peut limiter vos gestes au niveau du bras. C’est pour cette raison que lors de l’hospitalisation, un masseur kinésithérapeute suivra vos gestes et l’amplitude des mouvements de votre bras et de votre épaule. Et ce, quelques jours après l’intervention.
Il est très utile de pratiquer la kinésithérapie, car elle a pour rôle d’entretenir, de restaurer et de soulager la gestuelle. Le masseur kinésithérapeute vous permettra de mieux connaître votre corps. Étant à l’écoute, il va pouvoir identifier et déceler des gênes et des raideurs dans l’accomplissement des mouvements. C’est contre ces gênes et ces raideurs que vous deviez travailler avec attention pour recouvrer votre mobilité et votre aisance fonctionnelle. Cette rééducation vous permettra d’accélérer la mobilité de vos bras et de votre épaule. Aussi, cela renforcera votre cou et les membres supérieurs car toutes ces parties sont reliées par des fibres et des nerfs.
À quel moment faire la rééducation ?
Après la chirurgie, le masseur kinésithérapeute surveillera les suites post-opératoires. Il évaluera si des séances de rééducation sont nécessaires. Au cours de ces séances, de petits exercices simples de mouvements du bras vous seront présentés. Vous pourrez ensuite les mettre en pratique et donc vous exercer seule, progressivement et quotidiennement. Il faut dire que la rééducation n’est pas standard. Les kinésithérapeutes vous proposeront des exercices en fonction de votre état et de vos attentes. Ces exercices donneront une indépendance articulaire et musculaire à un membre, de la souplesse à une cicatrice, etc.
Comment vite guérir ?
Pour vite guérir, vous devez prendre votre rééducation au sérieux et respecter les exercices qui vous ont été conseillés. Une rééducation active, régulière, quotidienne et progressive de l’épaule et du bras augmente et accélère la récupération totale de l’ensemble de vos facultés physiques.
Quelques principes indispensables doivent être respectés tout au long de votre rééducation :
- n’intensifiez pas votre douleur : les exercices doivent vous permettre de repousser petit à petit les limites de ce que vous pouvez supporter. Il ne s’agit pas de vous surcharger de poids pour augmenter la vitesse de guérison. Il faut juste déceler l’amplitude de l’action pour faire travailler vos muscles sans gêne.
- ne cherchez pas l’amplitude extrême : les gestes à réaliser ne doivent pas être à fond. Les exercices doivent être progressifs.
- allez-y progressivement, selon votre ressenti, par des mouvements actifs, lents et non brusques.
Pour optimiser vos chances de guérison rapide vous devez :
- faire attention et ne pas exposer vos cicatrices au soleil pendant les premiers mois qui suivent l’intervention.
- vous laver et désinfecter les mains avec un antiseptique autre que de l’alcool.
- refuser aux soignants les éventuelles injections, perfusion, prises de sang, vaccin. Évitez de même les compressions, prises de tension artérielle, du côté opéré.
- éviter aussi les vêtements serrés, bagues ou bracelets trop étroits et le port de charges lourdes du côté opéré.
- éviter de tirer et de pousser de façon répétitive, dans le cadre de vos activités quotidiennes.
Il y a bien d’autres comportements à éviter que vous pourriez demander à votre chirurgien ou kinésithérapeute.